Partager cet article...

Impartialement, la Démocratie c’est le triomphe de l’universel sur le particularisme. La genèse, toute a commencée à Athènes, aux sixième et cinquième siècles avant Jésus-Christ, se complique au dix-huitième siècle et détériore davantage depuis la fin du vingtième siècle.

Par Pradner PIERRE
21 décembre 2024 | presseeminence@gmail.com


Généralités sur la démocratie
Impartialement, la Démocratie c’est le triomphe de l’universel sur le particularisme. La genèse, toute a commencée à Athènes, aux sixième et cinquième siècles avant Jésus-Christ, se complique au dix-huitième siècle et détériore davantage depuis la fin du vingtième siècle. L’expérience d’Athènes très loin d’être « Démocratique », lègue à la postérité comme héritage que le pouvoir et la gestion de la cité doivent être entre les mains des surhommes et non des sous-hommes (Esclaves, Femmes, Enfants et Étrangers).

Et les délices de cette société dite Démocratique sont savourés par les premiers au détriment de la seconde catégorie. En ce sens, s’il peut-être erroné ou relativisé de considérer Athènes comme la première Démocratie, il peut-être vrai de postuler qu’elle serait la première dictature instaurée par « une classe sur une autre classe ». C’est partant de cette dictature que les hommes de tous les coins de la terre qui vivaient comme à Athènes iront à la quête de la démocratie ou d’une vraie société démocratique.

L’idée Démocratie s’appuie sur le principe que l’autorité appelée à réagir la vie collective, l’idée même repose sur l’ensemble des individus composant la collectivité. Elle suppose ainsi l’identification entre les gouvernants et les gouvernés. La Démocratie est le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. La caractérisation par les prépositions « du », « par » et « pour », de la relation entre le peuple et le pouvoir qu’exprime le mot démocratie. Évidement, dans toute société au monde les principautés de la démocratie se trouvent toujours dans une Constitution édictée par les Autorités Supérieures d’une Nation. En effet, Haïti a une constitution.

Le point fort de la Constitution Haïtienne du 29 mars 1987
Le point fort de la Constitution haïtienne se trouve dans l’article premier de la constitution de 1987 amendée qui précise qu’Haïti est une république, indivisible, souveraine, indépendante, libre, démocratique et solidaire. Nous disons toujours l’ironie du sort parce que l’ingérence étrangère représente un problème de taille (majeur) qui contrarie, atrophie le processus démocratique et le développement dans le pays.

Les diktats de politique économiques à travers les institutions internationales, l’imposition de certaines règles universelles de démocratie, le piétinement de la souveraineté et du droit à l’autodétermination du droit du peuple à choisir son propre système économique et politique, constituent à maint égard principal handicap au développement et à l’établissement de la démocratie dans le pays.

Critiques sur notre Constitution
La constitution du 29 mars de 1987 a fait l’objet de beaucoup de critiques. Le constat est que le pays se dirige toujours par les gouvernants sous la forme de la compromission et laisse la constitution de côté.

Les différentes lois de la constitution qui émergent de cette volonté d’instituer une démocratie représentative conditionnent aussi des conflits d’intérêts. Les intérêts des représentants élus ne coïncident pas nécessairement avec ceux de leurs électeurs. Par exemple, il est fréquent que ce soit les représentants eux-mêmes qui déterminent leurs propres salaires, ou leurs régimes spéciaux de retraite. La concentration de pouvoir entre les mains d’une minorité tend à favoriser la corruption.

La constitution revient à ce niveau pour encadrer et limiter les prérogatives des élus. C’est une sorte de mandat donné par la population auquel elle ne peut déroger. Les modifications par le parlement sont d’ailleurs problématiques en matière de démocratie car la teneur de cette constitution peut être modifiée sans intervention directe du peuple.

D’autres constats, dans la pratique, certaines dispositions de la constitution ont du mal à être appliquée, ou leur application engendrait des crises. Le Président de la République ne pouvait pas choisir son Premier ministre. Le terme « consultation » employé à l’article 137 de la Constitution pour effectuer le choix du Premier ministre, à défaut de la majorité absolue dans les deux chambres, a été mal interprété et a été confondu avec le terme de concertation. On a assisté, à Plusieurs reprises, au défaut de ratification du candidat au poste du Premier ministre pour des motifs souvent farfelus. Le Parlement dispose des pouvoirs exorbitants sans contrepoids. Cette situation a bloqué le pays et a empêché Haïti de progresser.

Les droits fondamentaux ne sont pas assez protégés. Les incohérences, les confusions et les contradictions entre les articles renforcent l’inapplicabilité de la constitution.

Critiques sur les Politiciens Haïtiens
Les hommes politiques Haïtiens ne sont pas moins mûrs pas de sombres émotions et sentiments humains. L’amour de la gloire seule, la jalousie, la rivalité, la volonté de domination, les intérêts matériels, la concupiscence, ces derniers ne partagent pas toujours une même vision du monde. Ils sont intéressés. Chacun aimerait briller, arriver le premier et être le meilleur. Certains veulent même passer à histoire.- Et pourtant quelle histoire ?

Exemple palpable, pour les Politiciens Haïtiens pour gagner une élection il faut donner de l’argent et des armes à des groupes influents pour intimider, menacer, tuer… les électeurs et perturber le processus électoral. En Haïti, les élections ne gagnent pas dans les urnes, mais à coups de fusil, c’est le vrai plan stratégique des acteurs politiques en affichant le comportement antidémocrate. Depuis l’expérience démocratique entamée en 1986, tous les scrutins sont toujours marqués du sceau de violence, des incendies et des meurtres.

En Somme, pour faire face à cette Déficience, les anomalies constitutionnelles méritent d’être corrigées. Il ne suffit pas d’amender, il faut changer toute l’architecture de la constitution, quitte à sauvegarder et à renforcer les droits fondamentaux de la personne humaine. Il est urgent et nécessaire d’établir une nouvelle constitution capable de faire fonctionner le pays et ses institutions dans l’intérêt des Haïtiens et Haïtiennes.

Par Pradner PIERRE
Avocat au barreau des Gonaïves


Partager cet article...