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Au nouveau-monde, sans aucun doute, un peuple ne se libère pas de l’esclavage sans courir le risque de pratiques punitives de la part des grandes puissances. Pendant environ 15 ans de luttes à mort contre les colonialistes, nous avons lutté du bec et des ongles pour arracher notre liberté et proclamer notre indépendance.

Par Jean Caleb Patrick SYNORD
25 novembre 2024 | presseeminence.com

Au nouveau-monde, sans aucun doute, un peuple ne se libère pas de l’esclavage sans courir le risque de pratiques punitives de la part des grandes puissances. Pendant environ 15 ans de luttes à mort contre les colonialistes, nous avons lutté du bec et des ongles pour arracher notre liberté et proclamer notre indépendance. Une période, bien sûr, qui n’est pas sans conséquence sur la production, précisément du café, comme principal produit d’exportation.

De la production à la diplomatie du dollar, les commerçants américains ayant leurs intérêts en Haïti ont envoyé des pétitions au Département d’État américain afin de solliciter ses interventions. Ces commerçants avaient pour rêve de faire une mainmise sur l’économie du pays et le contrôle des douanes. Depuis le 19e siècle, ces revendications coïncident avec les objectifs de la politique américaine en Haïti.

Pour ainsi dire que les problèmes actuels d’Haïti s’enracinent-ils dans des rapports restreints pour bien des acteurs au dépourvu de toute quête de légitimation idéologique. Haïti est victime de la politique d’expansion impérialiste des américains comme toutes les républiques de l’Amérique Centrale et des Antilles.

En tant que pays ami, on se rend compte qu’il enclenche une guerre afin qu’il puisse ramasser les tessons. À bien regarder leur politique internationale à l’égard de notre mère Patrie, pourquoi ne pas entamer le processus de la désaméricanisation d’Haïti? La lutte contre notre occupant de toujours doit être envisageable malgré les difficultés qui incombent. Seule cette décision populaire orientera jusqu’à une indépendance effective, afin de briser ce carcan de plus d’un demi siècle de dépendance économique et politique.

N’est-il pas le moment opportun de se demander pourquoi l’impérialisme américain refuse t-il de changer sa politique, sa vision stratégique trop centrée sur l’exploitation, l’exportation des ressources importante et l’appauvrissement des populations pauvres et démunies?

Dans une adresse à la nation, le président Georges W. BUSH, le 5 Octobre 2002 eut à dire: « Les Etats-Unis ne désirent pas de conflits militaires, parce que nous connaissons la nature effroyable de la guerre. Notre pays valorise la vie et nous ne chercherons la guerre sauf si elle est essentielle à la sécurité et à la justice ».

Aussi, nous demandons-nous pourquoi les américains imposent-ils grandement leur politiques mafieux, mesquins chez nous? Avant toutes décisions, nos dirigeants doivent avoir leurs approbations, que ce soit des décisions nationales tant qu’internationales, si nous nous souvenons comment ils ont influencé notre vote contre le Vénézuéla, récemment.

Nos relations diplomatiques avec d’autres pays tels: la Chine, la Russie et le Vénézuéla posent beaucoup de problèmes aux américains, à rappeler la Chine venait de nous proposer de faire le développement avec un chiffre monstrueux de 31 Milliards, une offre, selon l’avis de plus d’un, rapporterait mieux au peuple avec ces projets d’infrastructures, nous avons décliné cette offre sous l’influence des américains au dépens des Taiwanais qui, eux-mêmes nous ont offert 150 Millions, puisque ce dernier, lui-même, ait un rapport direct avec les américains.

À noter que la Chine est un grand concurrent des États-unis pour la plus grande puissance mondiale. Comme outil de faiblesse, les américains ont supporté le Taiwan à se détacher de la Grande Chine. La Russie, quant à elle, nous offre des accompagnements techniques dans la restructuration du système de sécurité nationale des forces répressives et militaires, pourtant les américains exigent notre retrait dans ces négociations.

Sur le plan diplomatique, l’Ukraine et la Russie traverse une période réellement décisive, une situation de crise très profonde qui s’est développée depuis les années quatre-vingts et cela a perduré jusqu’aux récentes attaques Russes. Pour l’heure, l’Occident l’un des grands collaborateurs des américains pour exploiter d’autres pays, se dit souvent être démocrate. Par ailleurs, Il transgresse volontiers les principes fondamentaux de la démocratie, tenant compte des échecs de la politique américaine vers l’extérieur, dus à leurs mauvaises décisions, leurs ingérences, encore plus en Haïti. L’argent ne peut évidemment pas remplacer l’honneur et la liberté. Ils nous ont occupés, donnés embargo d’armes pourtant, la majeure partie des embarquements d’armes se font depuis leur territoire.

Malheureusement, la politique en Haïti, c’est l’art de réaliser des coups fourrés. Être politique chez nous, c’est diviser afin de régner, tout comme je cite une phrase de notre feu président Lesly François MANIGAT: « Ces magouilleurs professionnels, ces mangeurs de lois et de constitution ont trop dominé notre quotidien. Le temps est venu de faire, concevoir et dire la politique autrement ».

Convaincu que le contexte actuel est très précaire, il faudra un survol. Notre histoire, est entrain de nous échapper. Les glorieuses épopées de nos aïeux à la crête à Pierrot et à Vertières ne seraient que fumée sans feu. Dans cette conjoncture aussi compliquée qui perdure, il est désormais temps de voir émerger en Haïti une surenchère émancipatrice et fédératrice habiter par l’excellence et l’intégrité pour remplacer cette classe d’hommes inaptes, corrompus et aux idéologies floues, sans quoi, le pays n’existerait plus en tant que nation libre, souveraine et indépendante.

Par Jean Caleb Patrick SYNORD
Juriste, Étudiant en Psychologie à la Faculté d’Éthnologie


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